Maladie de Lyme : des propositions pour améliorer la prise en charge des patients

Publié le 13 juillet 2021

La mission parlementaire d’information sur la maladie de Lyme a présenté son rapport le 7 juillet devant la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Il contient 24 recommandations pour améliorer la prise en charge des patients et lutter contre l’errance médicale.

Vincent Descoeur, député LR du Cantal et Nicole Trisse, députée LREM de Moselle, président depuis le début de la mandature un groupe d’études de l’Assemblée nationale sur la maladie de Lyme. Pour prolonger leurs travaux, ils ont obtenu la création d’une mission d’information parlementaire dont ils ont été désignés co-rapporteurs et dont la présidence a été confiée à Jeanine Dubié, députée Liberté et Territoires des Hautes-Pyrénées.

Au terme de quatre mois d’auditions des principaux acteurs des secteurs médicaux, de la recherche, des associations de malades et de deux déplacements dans des hôpitaux spécialisés, la mission d’information a rendu un rapport d’une centaine de pages qui formule 24 recommandations pour améliorer la prise en charge des patients et lutter contre le phénomène d’errance thérapeutique et diagnostique que Vincent Descoeur a pointé comme « une problématique de santé publique qui n’est pas suffisamment prise en compte par les autorités sanitaires ».

Parmi les propositions : créer une cotation pour les consultations longues et complexes auprès des médecins généralistes ; donner des moyens aux centres de compétences sur la maladie de Lyme ; harmoniser et évaluer les pratiques des centres de référence; développer aux niveaux national et européen la recherche sur les maladies vectorielles à tiques et les troubles chroniques qui lui sont attribués (en lien avec les recherches sur les troubles chroniques liés au « covid long ») ; associer les organisations de patients à la mise en œuvre des parcours de soins ; s’assurer de l’effectivité du plan Lyme, notamment en désignant un pilote dans chaque ARS ; faciliter la reconnaissance en ALD (affection de longue durée) pour les patients atteints de troubles fonctionnels invalidants non attribués.

France Lyme, principale association de patients atteints de maladies vectorielles à tiques, a salué dans un communiqué le « travail remarquable » des députés et l’indépendance dont ils ont su faire preuve pour « dépasser les polémiques sur le sujet dont les malades sont les premières victimes » et formuler des recommandations auxquelles elle souscrit.