Budget de la recherche : Vincent Descoeur demande plus de moyens pour la lutte contre les zoonoses

Publié le 28 octobre 2020

Rapporteur pour avis de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire sur les crédits affectés à la recherche dans le projet de loi de finances 2021, Vincent Descoeur estime que ce budget « manque d’ambition en matière de lutte contre les zoonoses », notamment pour la maladie de Lyme.

Nommé rapporteur pour avis du budget « Recherche » par la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, Vincent Descoeur a auditionné ces dernières semaines les représentants de plusieurs organismes de recherche, ministères ou grandes entreprises. Au terme de ces auditions, il a présenté son rapport devant la Commission du développement durable (voir la vidéo) puis, le 26 octobre, en séance plénière de l’Assemblée nationale.

Le député du Cantal a consacré une partie de son rapport à la recherche sur la prévention des zoonoses, ces maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme, comme la Covid-19 ou la maladie de Lyme. « Tous les acteurs auditionnés ont insisté sur une absence de suivi spécifique des moyens consacrés aux travaux de recherche sur les zoonoses », témoignait-il, pointant du doigt « une absence de stratégie globale », « une absence de suivi, de pilotage et de coordination » de ces travaux.

« Ce budget traduit une prise de conscience insuffisante », estimait-il en faisant référence à l’actualité sanitaire et à l’explosion des zoonoses qui est directement liée aux atteintes à l’environnement et aux dérèglements climatiques. C’est particulièrement vrai s’agissant de la maladie de Lyme, soulignait-il en qualité de co-président du groupe d’études « maladie de Lyme » de l’Assemblée nationale : « On constate une dispersion et un manque de lisibilité des crédits qui se doublent d’une insuffisance de financements ».

Vincent Descoeur a présenté en Commission et en séance plusieurs amendements pour abonder les crédits de recherche sur la maladie de Lyme, en plaidant pour la mise en œuvre d’un « programme prioritaire de recherche », mais aussi pour permettre la création d’une nouvelle agence de recherche unique « avec des moyens plus conséquents afin de suivre et coordonner l’ensemble des problématiques liées aux zoonoses et aux maladies infectieuses émergentes ».

Il a enfin proposé à la Commission du développement durable, dont la présidente en a accepté le principe, de créer une mission d’information parlementaire sur la maladie de Lyme.