
J’ai décidé de ne pas accorder ma confiance à Francois Bayrou, qui a choisi de mettre en scène son départ en décidant envers et contre tous de solliciter un vote de confiance, alors même qu’il ne disposait d’aucune majorité, même relative, et qu’il savait son initiative vouée à l’échec.
L’instabilité dont il voudrait rendre responsables ceux qui lui auraient refusé leur confiance, on la doit avant tout à la décision tout aussi hasardeuse du Président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale il y a un peu plus d’un an.
De manière totalement incompréhensible, le Premier ministre a donc choisi de provoquer lui-même la chute de son gouvernement.
Si je partage le constat sur l’état des finances publiques et la nécessité de travailler à leur redressement, je désapprouve le projet de budget que le Premier ministre espérait nous imposer au travers de ce vote de confiance.
– Désaccord sur le fond, parce que ce projet de budget proposait de mettre toujours plus à contribution la France qui travaille plutôt que de s’attaquer à la réduction de la dépense publique.
– Désaccord sur la forme parce que, non content de nous poser un ultimatum plutôt que de consulter les groupes politiques pour parvenir à des compromis, le Premier ministre a multiplié les provocations en annonçant la suppression de deux jours fériés, puis en stigmatisant les « boomers » ou encore le train de vie des retraités.
Dans ce contexte, je ne pouvais pas accorder ma confiance à ce Premier ministre qui n’était pas l’homme de la situation et aurait dû de mon point de vue consacrer son énergie à dégager un compromis et à bâtir un budget autour de quelques grandes orientations acceptables pour le plus grand nombre d’entre nous.